Une des huit étapes des assises nationales de la mise en scène, portée par le Syndicat national des metteurs en scène, est passée par Poitiers, mardi 12 novembre. Le Théâtre au Corps n'a pas manqué cette occasion de se réunir avec une grande multiplicité et diversité de professionnel·les du spectacle vivant pour échanger sur nos conditions de pratique des métiers de la mise en scène, autour d'ateliers de discussion, et d'une table ronde plénière sur le thème de l'émergence théâtrale.
S'il est toujours frustrant que ce type de moment soit si bref, et contraint par le nombre de sujets à aborder, il n'était pas anodin de voir tant de metteurs et metteuses en scène rassemblé·es, ainsi que d'autres professionnel·les du secteur, tant il reste précieux d'avoir des temps d'échanges collectifs autour de nos manières de travailler.
C'est en particulier le statut du ou de la metteur·se en scène qui était au cœur de nos discussions, tant il est compliqué à cerner et à délimiter, de par l'intrication des fonctions de direction artistique de structures, voire de direction tout court, et des fonctions strictement liées à la création des spectacles. Comment faire apparaitre la diversité des métiers nécessaires au fonctionnement de nos compagnies, sans pour autant revendiquer un rôle purement artistique pour les metteur·ses en scène, ce qui semble à la fois déconnecté des pratiques actuelles, et même des envies de praticien·nes ? Comment intégrer à nos fiches métier, et à nos formations, les tâches d'encadrement (et par là de réflexion sur les ressources humaines) nécessaires à la coordination des différents corps de métier du spectacle, même quand ces corps de métier s'incarnent parfois dans un nombre très restreint de personnes, du fait de la fragilité économique de nos structures ?
Loin de les résoudre, la journée a plutôt permis de poser certaines de ces questions, et d'autres, et il nous appartient de continuer à chercher des occasions de se rencontrer et d'échanger, pour retrouver du collectif à l'intérieur d'un fonctionnement global du secteur qui nous met plutôt seul·es en concurrence face aux autres. C'est déjà le cas : la compagnie du Printemps silencieux, à Poitiers, nous a par exemple déjà invité·es à nous joindre à des moments de rencontre et de discussion entre pairs qu'elle commence à organiser. Nous espérons donc que ces assises seront le point de départ d'autres mouvements de regroupement au sein de ses participant·es !
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