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Civray — acte final !

Photo du rédacteur: letheatreaucorpsletheatreaucorps

Un an après notre première rencontre avec les élèves, plus de deux ans après le début de la conception du projet, ça y est : la journée du 15 mars nous a offert une première conclusion de notre collaboration avec le Collège Camille Claudel, à Civray, dans le cadre du dispositif Culture, Collège et Compagnie porté par le Département de la Vienne.

Ci-dessus : sur la scène de la Margelle, Thaïs Weishaupt, artiste du Théâtre au Corps, et Mathéo Lacheteaux, élève de 3e rencontré l'an dernier à Civray, et revenu en stage avec nous pour la journée finale, en pleine transmission d'un extrait de la chorégraphie La table verte de Kurt Joos


Du 7 au 10 mars 2022, trois artistes de la compagnie, Pauline Letourneur, Eliakim Sénégas-Lajus et Thaïs Weishaupt, sont revenu·es au collège prolonger le travail initié par Suzanne Dubois et Eliakim Sénégas-Lajus en janvier, pour mieux finaliser le montage de la pièce écrite spécialement pour les collégien·nes par Pauline Letourneur, Alors dansez maintenant. Le mardi 15 mars, nous avons retrouvé les troisièmes dans la belle salle de la Margelle, à Civray, pour répéter puis montrer la pièce, devant une assemblée composée de tout le reste du collège (enseignant·es et vie scolaire comprise), de parents, et des représentant·es du département et du rectorat.

Pour nous, depuis la régie tout en haut, il était touchant de voir les élèves se saisir des formes scéniques que nous avions préparées avec elles et eux, en totale autonomie, pour présenter en public (devant une salle quasi-comble !) la pièce d'environ vingt-cinq minutes. Écrite par Pauline Letourneur à la suite du travail mené l'an dernier avec les adolescent·es alors en quatrième, Alors dansez maintenant se présente comme une succession de sept séquences mettant en jeu les élèves à la fois dans le récit, dans l'improvisation dialoguée, et dans des compositions chorégraphiques, élaborées par elles et eux sous notre direction.

Oscillant entre petites scènes improvisées, récits choraux à cinq, à dix, ou à vingt, passages à dansés rassemblant entre 1 et 6 interprètes, et culminant avec une grande séquence chorégraphiques réunissant les soixante-dix troisièmes de Camille Claudel, le spectacle revenait sur notre rapport aux contes de fées et aux histoires qui ont bercé notre enfance, pour mieux questionner et altérer ce qu'elles construisent comme imaginaires.


Mathéo Lacheteaux (sur la photo ci-dessus) a de plus fait la surprise à ses anciens camarades de les rejoindre pour le spectacle : en quatrième à Civray l'an dernier, il a changé d'établissement entre temps, mais avait repris contact avec la compagnie à l'automne pour venir en stage avec nous – il a assisté à des répétitions d'Éperviers en novembre à Beaulieu, et pu participer au "grand final" de notre présence au collège, en dansant dans la séquence collective de la pièce, et en faisant de plus un solo.


Nous retrouverons maintenant les élèves le 3 mai, lors de la deuxième représentation de notre spectacle Éperviers, au Moulin du Roc à Niort, pour le véritable point final de cette rencontre, afin que les ados puissent voir la création à laquelle ils et elles ont indirectement contribué. En effet, si la pièce était déjà écrite quand nous avons commencé à travailler avec elles et eux, ces semaines à Civray ont constitué un espace de travail important entre collaborateur·trices d'Éperviers, en dehors des semaines de répétitions à proprement parler, participant pour chacun·e de manière différente à sonder et à approfondir sa relation aux préoccupations qui nous animent dans cette création.

Nous ne pouvons donc que remercier chaleureusement les différentes équipes qui ont permis à ce projet de se faire :

- au sein du Théâtre au Corps, les artistes Suzanne Dubois, Pauline Letourneur, Eliakim Sénégas-Lajus et Thaïs Weishaupt ont travaillé au contact des élèves, tandis que notre présidente Stéphanie Breuil a pleinement contribué à la conception initiale du projet, et que notre administratrice Ana Vergeau a assuré le suivi de cette deuxième année au collège.

- chez nos partenaires institutionnels du projet, Reine Dubuis, au Département, et Bruno Gachard, pour le rectorat, ont été à la manoeuvre et à notre appui tout au long du processus, depuis la sélection initiale jusqu'à cette restitution.

- au collège Camille Claudel, la documentaliste Marielle Bonnin a mené la coordination de nos interventions au sein de l'établissement, avec le soutien sans faille de la principale Christine Heintz, et avec l'accompagnement de près d'une dizaine d'enseignant·es qui ont participé à nos séances, et aidé à les encadrer et à ce qu'elles se déroulent au mieux, sans parler de tout le reste des personnels de l'établissement, de la restauration à la vie scolaire en passant par l'équipe pédagogique, qui nous a accueilli·es, et qui a bouleversé son organisation pour suivre nos propositions.

- c'est enfin surtout les collégien·nes que nous voulons remercier pour leur engagement au sein de nos propositions, pour la bienveillance qu'ils et elles ont su nous témoigner (la plupart du temps), et pour les vulnérabilités qu'ils et elles ont accepté d'assumer et d'endosser, en s'exposant par moments en recherche au regard des autres, d'abord au sein de leurs groupes, puis dans leurs classes, puis entre troisièmes, puis, enfin, devant un public. Nous sommes bien conscient·es de ce que cela représente quand on est en quatrième ou en troisième, et d'autant plus dans le cadre scolaire. Nous sommes d'autant plus heureux et heureuses de tous et toutes les avoir vu·es bouger à certains instants en étant sur scène, ainsi que de les avoir vu·es grandir, au fil de nos interventions espacées.


S'il n'est jamais évident de mener un projet venu de l'extérieur de l'établissement, et pas directement porté par des membres de l'équipe pédagogique relais, et même si le contexte sanitaire est régulièrement venu compliquer nos organisations, nous constatons que tous les partenaires ont su se mobiliser pour nous permettre d'avancer dans ce projet en marge d'Éperviers ; nous sommes sincèrement satisfait·es du parcours accompli avec ces ados, et leur souhaitons tout le meilleur.


 
 
 

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