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Gel du pass culture collectif : hécatombe à venir ?

  • Photo du rédacteur: letheatreaucorps
    letheatreaucorps
  • 4 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 mars

Les choix budgétaires effectués en ce début d'année pour éponger le déficit creusé ces dernières années par les exonérations d'impôts et de charges nous touchent de plein fouet. Le plafond de dépenses fixé au pass culture au milieu de l'année scolaire en cours, sans concertation ni avertissement, va nous empêcher de mener à bien plusieurs projets en cours de finalisation avec des établissements scolaires, menaçant directement notre capacité à diffuser notre spectacle Happy Mâle.


Les établissements ne relevant pas de l'Éducation nationale (en particulier l'enseignement agricole) ne sont pas touchés par ce brusque changement de politique, nous permettant de ne pas encore devoir annuler complètement la reprise du spectacle cette année, mais l'incertitude et la précarité dans lesquelles nous plonge cette décision viennent fragiliser encore une économie déjà mise à mal par les restrictions budgétaires qui touchent déjà l'ensemble des pans de notre action.

Si l'introduction du pass culture il y a quatre ans nous avait interrogé·es, pour la relation univoque de prestataire qu'il consacrait dans les échanges avec les enseignant·es, de par son aspect de catalogue, sa fonction de mise en lien nous a permis de jouer Happy Mâle dans des contextes qui n'auraient pas vu le jour sinon (de Boulogne-sur-mer à Béziers, en passant par Mennecy ou Metz). Surtout, nous avons avancé dans la préparation et l'organisation de cette saison 2024-2025 en comptant avec l'existence de ce dispositif. Son changement brutal de dimension va nous obliger à revenir sur des promesses d'embauche avec des intermittent·es du spectacle qui avaient agencé leur calendrier en fonction de ces dates, dont la finalisation tardive via la plateforme faisait partie intégrante de la souplesse du Pass culture.


L'addition des politiques publiques mises en place ces dernières années forme en tout cas un horizon de plus en plus sombre et rétréci pour développer un projet de compagnie, et en assurer la pérennité. Il semble aujourd'hui que sans que cela soit complètement déclaré, notre époque fait le choix collectif de revenir sur le maillage artistique et culturel tissé par les dispositifs de soutien à la création, à sa diffusion, et à la transmission, mis en place au siècle dernier. Même si nous pouvons comprendre comment cela s'inscrit dans une décomposition générale des services publics, nous ne pouvons que nous en attrister, le déplorer, et appeler à des recompositions politiques à même d'inverser la tendance.

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