Il y a un an, c'était la dernière de nos vingt-et-une représentations au Théâtre Transversal, et nous clôturions avec fatigue et satisfaction le premier festival d'Avignon de la compagnie.
Un an après, il est plus facile d'en faire le bilan, alors que l'aventure du festival engendre des coûts et un investissement dont l'amortissement ne peut être envisagé qu'au regard des perspectives à moyen terme qu'ils ont ouvert à la compagnie.
Et si nous étions relativement content·es il y a un an en quittant Avignon (et soulagé·es que le festival se finisse pour aller nous reposer !), nous pouvons aujourd'hui être très heureux de la tournure que les choses ont prise depuis. Notre saison 2020-2021 va ainsi débuter au festival Traverse fin août, dirigé par la compagnie la Volige que nous avons rencontrée à Avignon – c'est à Avignon que l'idée de construire une collaboration entre les compagnies a émergé, pour se transformer à l'hiver en compagnonnage DRAC –, puis nous serons en septembre au GlobThéâtre en Bordeaux, dont la co-directrice Anne Berger avait découvert Happy Mâle au Théâtre Transversal. C'est également à Avignon que Nicolas Marjault, l'enseignant du club théâtre du lycée Jean Macé à Niort, avait vu notre travail : nous commencerons en octobre, grâce au Moulin du Roc, une série d'interventions dans une de ses classes, ainsi qu'au collège Gérard Philippe de Niort.
En bref, nous allons repartir sur les bases esquissées par les rencontres faites lors de ce festival. Si on peut regretter dans l'absolu la place centrale occupée par le marché avignonnais dans la mise en réseau du spectacle vivant en France, le constat est saisissant pour nous, et nous ne pouvons que nous féliciter d'avoir pu nous en saisir. C'est aussi et surtout l'occasion de remercier encore les donateurs et donatrices du financement participatif qui nous a permis d'être présent·es à Avignon, le fonds d'insertion ESAD-PSPBB, la Ville de Montreuil, les Avignonnais·es chez qui nous avons logé pendant un mois, et l'équipe du Théâtre Transversal, qui nous ont permis de vivre dans de très bonnes conditions ce festival.