En ce printemps, et comme on vous l'avait annoncé, Happy Mâle est de retour devant des spectateurs et spectatrices en grande majorité adolescent·es, puisque hormis une date à la MDE de Montpellier (photo ci-dessous) dans le cadre du Festival de lutte contre les discriminations de l'Université Paul Valéry, nous jouons maintenant la pièce directement dans les établissements scolaires.
Jouer devant ce public jeune, voire très jeune (de la terminale à la quatrième, via le pass culture !), est toujours singulier. Si aborder frontalement ce qui se joue de rapports de genre dans la sexualité et dans des situations intimes nous semble légitime et important, cela nous ramène à notre propre pudeur, d'autant que l'extrême légèreté technique du spectacle nous place dans un rapport très direct avec notre public. Nous avons ainsi affiné notre cadre de représentations, en précédant celle-ci d'une demi-heure d'échanges et d'atelier, et en ramenant sa prolongation à une heure de bord plateau et de pratique artistique. Pour le coup, les ados ont beau être surpris·es, mal à l'aise ("c'est gênant ce que vous faites"), iels semblent toujours comprendre où nous voulons en venir, et cela mène toujours à des moments de spectacle, de discussion ou de mise en jeu très intéressants.
Merci donc à toutes les personnes que nous avons rencontrées dans ce cadre au Lycée Marie Laurencin de Mennecy (91), au collège La Pajotterie de Châteauneuf-en-Thymerais (28), à l'université Montpellier 3 (34), et au collège François Rabelais de Niort (79), étudiant·es et élèves comme encadrant·es pédagogiques !
Si le passage par le pass culture a des aspects frustrants, en réduisant la co-construction de l'action artistique avec l'établissement à une relation de prestataire, nous sommes malgré tout heureux·ses de ce que cela engendre, grâce à la manne financière à la portée des établissements. Nous espérons que cela puisse permettre de concevoir d'autant mieux, dans la durée, des collaborations avec les équipes, et que la nouvelle vie de Happy Mâle n'en est qu'à ses débuts...
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