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Laboratoires du Théâtre au Corps. Ouvertures

Au Centre de Beaulieu, à Poitiers, la session de laboratoire de la saison 23-24 a été accueillie par le MétaCDN, en coproduction avec le TAP, Scène nationale de Poitiers.

Dans une configuration inédite, et à l'invitation d'Eliakim Sénégas-Lajus, elle a vu se réunir Dounia Brousse, Thomas Couppey, Pauline Letourneur, Nedjma Merahi, Shirley Niclais, Sylvain Prunenec et Thaïs Weishaupt, pour trois jours d'expérimentations et de questionnements autour du projet de recherche porté par la compagnie : "Outiller la transdisciplinarité. Mouvements de pensée, entre parole et geste dansé".



Après quelques ateliers amateurs, et la session de travail à l'ESAD Paris, c'était pour nous l'occasion de brasser entre nous les questions posées par les croisements que nous opérons entre parole et mouvement, envisagés comme une manière de porter à la scène les réflexions des sciences humaines et sociales. À partir d'aller-retours entre plateau, public et table, nous avons éprouvé différentes manières de lier parole et mouvement, en prenant comme matériau source des extraits de Happycratie, d'Edgar Cabanas et Eva Illouz.

Nous avons ainsi travaillé à formuler des questions, et à imaginer des pistes de travail scénique pour y répondre : "Qu'est-ce qui fait que parole et mouvement se font avancer et s'éclairent mutuellement, pour la personne qui fait et pour la personne qui regarde ?" ; "Quelles relations peuvent exister entre un discours de l'ordre de l'intelligible, et un corps auquel n'est pas attribué socialement cette valeur ?" ; "Comment sortir d'une confrontation entre deux disciplines, y compris dans notre manière de formuler nos questions ?" ; etc.


En enchainant les improvisations et les discussions, plusieurs fils de questionnements se sont progressivement épaissis, aboutissant à deux principaux noeuds d'interrogation, qui dressent des pistes de réflexion pour imaginer la suite à donner à ce projet.

  • D'un côté, faire coexister au plateau des prises de parole et des mouvements interroge sur le primat du sens conféré à la parole, et sur la possibilité d'une action scénique qui sortirait de la dichotomie et de la dualité texte/corps, pour mieux déployer des façons d'incarner et d'incorporer la matière des sciences sociales.

  • De l'autre, c'est sur la manière dont nous pouvions le plus adéquatement possible développer notre recherche-création en elle-même que se sont également portées nos échanges, en ouvrant un éventail de configurations possibles allant d'une recherche impliquant tous ses participant·es au plateau dans une sorte d'improvisation informelle en continu, à une recherche passant par la mise au point de formes spectaculaires tests.


C'est en lien avec nos partenaires et avec les différentes personnes impliquées dans cette première session de laboratoire que notre réflexion va pouvoir se creuser plutôt dans une direction ou plutôt dans une autre. L'effervescence d'idées qui a agité ces trois jours va en effet pouvoir se décanter, maintenant, et nourrir la fabrication de la suite, dont la seule perspective est déjà réjouissante.

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