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Dernière mise à jour : 23 nov. 2022

Alors que le croisement entre théâtre et danse, pour mieux appréhender les structures de nos imaginaires, est à la base de notre existence de compagnie, jusque dans notre nom, le compagnonnage avec le Méta et le TAP nous donne cette saison la possibilité d'approfondir nos recherches sur ce pan primordial de notre travail.

En effet, nous avons jusque-là exploré le lien entre parole et mouvement à travers la création de spectacles et la transmission de notre travail, toujours dans le cadre des questionnements autour de la domination masculine qui ont irrigué nos expérimentations depuis 2016. Pour la première fois, et alors que se profile un nouveau cycle de création qui va nous confronter à une matière plus directement politique, celle de notre rapport à l'État, nous avons l'occasion de nous concentrer plus fondamentalement sur notre manière d'aborder cette transdisciplinarité au coeur de notre action.

Thomas Couppey et Eliakim Sénégas-Lajus initient cette année ces essais, démarrés par une journée de travail commune au Méta cette fin octobre, au cours de laquelle les deux ont été amenés à se diriger mutuellement, sur des explorations chorégraphiques et sur des propositions textuelles qu'ils souhaitaient se soumettre.


En partant de la manière dont nous avons jusque là envisagé le mouvement dansé comme une manière de faire avancer et de partager la pensée des personnages, nous avons continué à fouiller comment danser peut ouvrir un espace dans la parole, qui est pour nous celui d'une prise de distance de soi à soi, une façon de pouvoir interroger nos propres constructions imaginaires et sociales.


Soulever les questions qui nous animent est déjà assez enthousiasmant en soi, de même que la perspective de ce temps que nous allons nous donner pour les creuser, et continuer à développer et à épaissir notre pratique.

Comment trouver une manière de lier danse et théâtre qui ne restreigne ni la liberté du jeu ni la liberté du mouvement ?

Et du coup... Comment alimenter une danse-théâtre qui ne soit pas une danse théâtralisée, qui puisse s'autoriser des mouvements abstraits ? Comment, aussi, incarner ou traverser par le mouvement des stéréotypes, sans pour autant faire de l'appropriation sociale ? Comment construire une adresse commune à la parole et au mouvement ?


Le chantier est ouvert.

Il n'est pas appelé à se refermer.



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