Ce mois de novembre a vu se dérouler la deuxième session de notre chantier de recherche entre théâtre et danse, qui vise à explorer et à expérimenter différentes manières de lier parole et mouvement, pour mieux spécifier ce qui s'y joue pour nous, et en développer notre approche.
Festival Traverse 2021, © Marx Krap
Accompagnés cette fois par Dounia Brousse Lofti, en stage de mise en scène avec la compagnie cette automne, Thomas Couppey et Eliakim Sénégas-Lajus se sont retrouvés pour mieux poursuivre les travaux engagés en octobre.
Nous nous sommes intéressés cette fois plus précisément à la question du phrasé du mouvement, et à comment celui-ci pouvait plus ou moins se détacher du phrasé du texte, pour mieux trouver des rebonds dans la pensée et dans l'interprétation. Nous avons ainsi éprouvé différentes formes de collage entre les matériaux chorégraphiques que nous combinions et des textes, issus de pièces de théâtre, mais aussi (voire surtout) de chansons, de romans, et d'essais.
Il ne s'agit pas tant pour nous de mettre au point une recette infaillible "Théâtre au Corps" à même d'être reprise sur tout projet de création à venir, mais bien d'approfondir nos sensations et notre conception de ce lien théâtre-danse, en précisant et en élaborant les différentes modalités que nous en percevons.
Accompagnés par des textes issus de pièces antérieures, et par les mots de Claire Baglin, de Barbara, d'Eva Illouz, de Leslie Kaplan, d'Alain Leprest, d'Édouard Louis, de Marie Richeux ou de Gurshad Shaheman, en faisant un détour par Michel Foucault, mais aussi par Jacques Veneruso, nous avons sondé de nombreuses pistes, et repartons avec plein d'envies et d'idées pour prolonger et creuser cette recherche, qui s'inscrit dans le long terme.
En effet, cette année va nous permettre de mûrir la manière dont nous souhaitons développer ce projet de recherche, pour mieux lui donner une autre ampleur la saison prochaine.
À suivre, donc !