Alors que le confinement nous faisait craindre la suspension des différentes discussions en cours pour l'avenir de la compagnie avec nos partenaires, une excellente nouvelle de la Direction Générale de Création Artistique vient éclairer ces temps bizarres.
Le projet de compagnonnage que nous avons déposé avec la compagnie la Volige auprès de la DRAC Nouvelle Aquitaine a été accepté. Il va donc recevoir un soutien financier qui permettra à la Volige de nous accueillir en résidence, en nous offrant son appui artistique et logistique, puis en regards extérieurs sur leur prochaine création. Cette collaboration a donc vocation à se déployer sur plusieurs années, et c'est vraiment une très grande joie de nous y projeter.
C’est au Nombril du Monde que j’ai découvert, avec enthousiasme, le travail de la compagnie la Volige pour la première fois, avec Village Toxique de Nicolas Bonneau, à l’époque où je choisissais de m’orienter professionnellement vers le spectacle vivant. Pour mon premier festival d’Avignon avec le Théâtre au Corps l’été dernier, voir que nous y présentions des spectacles partant de préoccupations similaires – un regard d’homme sur la domination masculine – était une heureuse coïncidence. Quand j’ai découvert, avec les interprètes de Happy Mâle, la pièce de Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux, Qui va garder les enfants, nous avons été saisi·es par la convergence de questionnements qui se dessinaient, et qui s’incarnaient dans des proximités troublantes dans certaines phrases du texte. Quand, après avoir vu Happy Mâle, la Volige nous a proposé de conserver un lien après le festival, il s’agissait d’une évidence artistique pour nous. Ce qui me parle le plus intimement dans le travail de Nicolas Bonneau et de Fanny Chériaux, je crois que c’est l’attention portée à la place occupée par celui ou celle qui porte le récit, qui donne une profondeur dramaturgique dans la simplicité à leurs pièces, et que je souhaiterais pouvoir trouver dans mon travail artistique.