Dimanche 19 septembre, c'était la rentrée publique du Théâtre au Corps à Niort, pour le festival Impulsions Femmes 2021, en clôture duquel nous avons joué notre spectacle Happy Mâle – dont nous avons célébré la 50e représentation publique !

C'est à Niort également que nous reviendrons en avril/mai 2022 pour créer notre future création, Éperviers. Après y avoir beaucoup séjourné en 2020-2021 pour des interventions en milieu scolaire ainsi que pour des répétitions, c'était un plaisir de revenir dans la ville pour ouvrir la saison, surtout dans ce cadre, au milieu de la série des MIMAHK, créations plastiques de Martine Hoyas.
50 représentations de la pièce, qui s'étalent sur quasiment cinq ans, depuis les premières sorties publiques du travail : Happy Mâle commence à avoir une jolie longévité, pour une première pièce, d'autant qu'elle a vocation à rester au répertoire de la compagnie encore quelques temps.
Dans des contextes très différents, de la Salle haute du Théâtre de la Bastille à la salle de musique du collège André Brouillet à Couhé, avec parfois des interprètes différents (c'est bien Fatou Malsert sur la photo ci-dessous, et non Myriam Jarmache, interprète co-créatrice du spectacle), le spectacle continue à vivre, et nous continuons à vivre avec lui. Il a bien sûr connu quelques évolutions, mais nos premier·es spectateur·trices à l'École Normale Supérieure en décembre 2016 reconnaitraient probablement la pièce s'ils et elles en ont gardé un souvenir.
C'est un vrai plaisir de continuer à jouer la pièce, d'avoir vieilli avec, et d'en retisser le sens avec les spectateur·trices qui nous accompagnent sur chaque nouvelle date. Ce plaisir est irrigué par des liens humains forts internes à notre équipe, et par les échanges que la formule du spectacle continue à faire naitre. En effet, et c'est peut-être notre plus grande source de satisfaction, rejouer ce spectacle nous fait constater que sa réception évolue aussi. Nous percevons que les mots et les mouvements que nous avons posés il y a cinq ans sur la domination masculine ne prennent plus exactement le même sens aujourd'hui qu'à l'époque, avant #metoo et les évolutions sociétales que le mouvement a accompagnées. Nous croyons fermement qu'ils restent d'actualité, mais résonnent différemment, peut-être moins légèrement à certains endroits, et c'est immensément satisfaisant de pouvoir sentir depuis notre place que, malgré tout, les choses bougent.
Nous espérons donc que le spectacle va continuer à être joué, en milieu scolaire, associatif ou universitaire, dans des salles de spectacles, ou ailleurs !
Prochain rdv dès cet automne, avec le report d'une date au lycée du Haut-Val de Sèvre, programmée par le Moulin du Roc, scène nationale... de Niort.
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